Merci d’avoir posté ce lien… Très dur de parler contre le vent, mais c’est bien d’avoir ce genre de connerie pour illustrer! Ma soeur et moi, on fourrage depuis un mois sur un article essayant de conceptualiser le « droit social » (en nous basant sur l’effondrement de la santé maternelle au Niger) contre cette notion libérale abstraite de « droits humains » et on doit se prémunir avec des anecdotes qui montrent la perversité des « droits humains » libéraux. J’en ai une bonne sélection, trouvée au Niger au cours de l’an dernier (avec toutes les ONG et consorts). Mais il me faut épingler ça à un discours palpable comme celui-ci. Tiens je t’enverrai le draft du papier quand on en aura fini, si tu veux. On l’écrit en anglais et on parle de « social law », pour éviter « social right », mais « droit social » est une meilleure formule. Seulement intraduisible en anglais… (J’ai eu ce problème en enseignant Rousseau ce semestre: comment traduire le vrai titre du Contrat social, qui est « Principes du droit politique. » La plupart des traducteurs disent « Principles of Political Right ». Mais ce n’est pas ça… D’ailleurs notre idée du « droit social » dérive des idées de Rousseau sur le « droit politique ».)En tout cas, si tu tombes encore sur des trucs de ce genre, email moi…
La meilleure façon de « traduire » serait peut-être d’utiliser l’expression latin « jus », qui me semble être ce qu’il y a de plus proche du mot « droit » tel que l’utilise Rousseau. Mais je pense bien que ça n’est pas très satisfaisant…
Je comprends ton sentiment, quand on discute l’ultra-libéralisme, c’est assez frustrant parce que les gens ont juste l’impression que l’on présente une grossière caricature des thèses de ces gens là parce que personne n’est assez hum… hum.. (j’écris pas le mot auquel je pense et ne trouve pas de synonyme respectueux alors…) pour soutenir ce que l’on expose. Avoir des gens comme Lemennicier est alors assez utile. C’est également l’une des raisons pour lesquelles j’aime bien Hayek, Von Mises ou Ayn Rand ils disent juste ce qu’ils pensent. Ce qui est rafraichissant en ces temps où leurs héritiers ont tendance à tenir un discours du genre: « Vous savez, moi aussi j’ai un coeur, si je veux éliminer la Sécu ou le RMI, ce n’est pas par choix idéologique mais parce que nous sommes trop pauvres pour nous payer de tels luxes! »
J’ai écrit, il y a quelques années déjà, un papier où je parle un peu des ultralibéraux mais je raccrochais ça à des préoccupations épistémologiques et à des considérations sur les marchés financiers. C’était un truc vite torché pour un colloque à Dakar mais il pourrait t’intéresser par la bande. Je ne sais pas si je te l’avais envoyé ou non.
Je lirais votre texte avec plaisir.
PS: Sur votre notion de ‘Social Law’: moi je le comprends comme une loi qui serait sociale. C’est vraiment ça que vous voulez véhiculer?
Hady Ba's weblog 
Merci d’avoir posté ce lien… Très dur de parler contre le vent, mais c’est bien d’avoir ce genre de connerie pour illustrer! Ma soeur et moi, on fourrage depuis un mois sur un article essayant de conceptualiser le « droit social » (en nous basant sur l’effondrement de la santé maternelle au Niger) contre cette notion libérale abstraite de « droits humains » et on doit se prémunir avec des anecdotes qui montrent la perversité des « droits humains » libéraux. J’en ai une bonne sélection, trouvée au Niger au cours de l’an dernier (avec toutes les ONG et consorts). Mais il me faut épingler ça à un discours palpable comme celui-ci. Tiens je t’enverrai le draft du papier quand on en aura fini, si tu veux. On l’écrit en anglais et on parle de « social law », pour éviter « social right », mais « droit social » est une meilleure formule. Seulement intraduisible en anglais… (J’ai eu ce problème en enseignant Rousseau ce semestre: comment traduire le vrai titre du Contrat social, qui est « Principes du droit politique. » La plupart des traducteurs disent « Principles of Political Right ». Mais ce n’est pas ça… D’ailleurs notre idée du « droit social » dérive des idées de Rousseau sur le « droit politique ».)En tout cas, si tu tombes encore sur des trucs de ce genre, email moi…
La meilleure façon de « traduire » serait peut-être d’utiliser l’expression latin « jus », qui me semble être ce qu’il y a de plus proche du mot « droit » tel que l’utilise Rousseau. Mais je pense bien que ça n’est pas très satisfaisant…
Florian
Hello Idriss,
Je suppose que tu dois connaitre Alternative libérale (http://www.alternative-liberale.fr/) ainsi que le bien nommé Parti Libéral Français (http://cvincent.club.fr/partiliberal.htm)
Je comprends ton sentiment, quand on discute l’ultra-libéralisme, c’est assez frustrant parce que les gens ont juste l’impression que l’on présente une grossière caricature des thèses de ces gens là parce que personne n’est assez hum… hum.. (j’écris pas le mot auquel je pense et ne trouve pas de synonyme respectueux alors…) pour soutenir ce que l’on expose. Avoir des gens comme Lemennicier est alors assez utile. C’est également l’une des raisons pour lesquelles j’aime bien Hayek, Von Mises ou Ayn Rand ils disent juste ce qu’ils pensent. Ce qui est rafraichissant en ces temps où leurs héritiers ont tendance à tenir un discours du genre: « Vous savez, moi aussi j’ai un coeur, si je veux éliminer la Sécu ou le RMI, ce n’est pas par choix idéologique mais parce que nous sommes trop pauvres pour nous payer de tels luxes! »
J’ai écrit, il y a quelques années déjà, un papier où je parle un peu des ultralibéraux mais je raccrochais ça à des préoccupations épistémologiques et à des considérations sur les marchés financiers. C’était un truc vite torché pour un colloque à Dakar mais il pourrait t’intéresser par la bande. Je ne sais pas si je te l’avais envoyé ou non.
Je lirais votre texte avec plaisir.
PS: Sur votre notion de ‘Social Law’: moi je le comprends comme une loi qui serait sociale. C’est vraiment ça que vous voulez véhiculer?