Hady Ba's weblog

Les Suds dans le Monde. Un défi épistémologique

Posted in Philosophie, Vie quotidienne by hadyba on janvier 5, 2018

Nous organisons, cette après midi et demain un workshop sur le thème « Les Suds dans le Monde. Un défi épistémologique » à la Salle Atelier de UCAD 2. C’est la deuxième étape d’une série d’ateliers de travail que nous organisons en collaboration avec des collègues de Columbia University à New York et de l’Ehess. Du coup j’aurais la joie d’accueillir (entre autres) la merveilleuse Gloria Origgi qui a été pendant deux ans mon boss à Paris et Alban Bouvier qui est également de Jean Nicod!

Je vous mets le programme. Les intervenants sont tous géniaux.

LesSudsUcadProgrammeOfficiel_RB2

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Expérimenter par soi-même

Posted in Sénégal, Vie quotidienne by hadyba on janvier 14, 2016

ErreurUrbaine

L’autre jour, en réunion, je me suis embarrassé tout seul. Quelqu’un a dit quelque chose et je me suis senti obligé de donner des précisions clarifiant ma situation. Avant même que je ne lève la main pour parler, mon chef de Département m’a demandé de me taire. Je lui ai fait un signe disant que j’étais vraiment désolé de lui désobéir mais que je ne pouvais pas ne pas parler. Il a insisté, j’ai insisté. Il s’est même levé pour me dire qu’il m’expliquerait plus tard mais j’ai quand même pris la parole. Sur le moment, je ne pouvais pas croire qu’il avait raison que ce que je croyais comprendre n’était pas ce qu’il fallait comprendre. En prenant la parole, je me suis embarrassé et ai embarrassé tout le monde parce que, bien évidemment, je me trompais totalement.

Ce qui est intéressant dans cette histoire, c’est qu’à aucun moment je n’avais de doute sur la bienveillance de mon chef de Département. Je savais qu’il avait à coeur de veiller sur mes intérêts. Il m’a, à plusieurs reprises, donné des conseils et indications qui m’ont empêché de faire des erreurs. Je sais également qu’il a infiniment plus d’expérience que moi dans ce type de réunions. Rationnellement, j’aurais du lui faire confiance et me taire. Malgré tout, sur le moment, j’étais persuadé d’avoir raison. Après la réunion, il m’a tout expliqué puis il a sagement ajouté: « Mais si tu n’avais pas parlé, tu n’aurais jamais vraiment cru que l’on ne faisait effectivement pas allusion à toi! » En gros, c’était là une erreur de ma part, erreur rationnellement évitable, mais en même temps presque inévitable vu que nous ne sommes pas des machines purement rationnelles. Il y a des expériences douloureuses dont on ne peut pas vraiment se dispenser. Ce faisant, on fait des erreurs qui peuvent paraître stupides mais qui nous permettent d’apprendre et de grandir. Tant que l’on n’a pas soi-même fait ces erreurs là, on ne peut pas réellement retenir la leçon.

D’une certaine manière, j’ai l’impression que tout processus d’éducation n’est, fondamentalement, que cela: donner aux élèves les moyens de commettre des erreurs dans un environnement contrôlé de sorte à apprendre de nouvelles choses et à ne pas commettre ces mêmes erreurs dans un milieu où leurs conséquences seraient pires voire mortelles. Les plus intelligents d’entre nous sont ceux qui ont la sagesse et la modestie d’apprendre des erreurs des autres. Ces êtres supérieurs n’ont pas besoin d’expérimenter par eux-mêmes. J’essaie de profiter de l’expérience des autres mais je n’en suis souvent pas capable parce que je suis arrogant et pense que mon analyse d’une situation donnée vaut celle de n’importe qui d’autre; oubliant parfois que certains ont plus d’expérience et de vécu que moi.

Puisqu’avec moi, il faut que tout devienne politique, ça m’a fait penser à notre vie politique actuelle. Macky Sall cherche désespérément le moyen de se délier de sa promesse de réduire son mandat. Une des choses qui avaient été les plus désastreuses pour Wade, bien plus que sa corruption, est son fameux : « Maa waxoon, waxeet » (« C’est moi qui l’avais dit, je me dédis donc! » à propos de sa promesse antérieure de ne jamais briguer un troisième mandat) Cette formule avait fait l’effet d’une bombe et fait éclater à la face de tous que Wade était vieillard cynique et sans honneur qu’il serait déshonorant de garder comme dirigeant. En voyant le Professeur Ismaila Madior Fall essayer de trouver une porte de sortie au Président Sall, ma première réaction était: « Mais les politiciens ne peuvent-ils donc jamais apprendre des erreurs de leurs prédécesseurs? » Peut-être ma bourde répond-t-elle à cette question: Macky Sall serait aussi peu intelligent que moi. Dans mon cas, ce n’est pas bien grave, je n’ai pas encore de responsabilités, je suis en train d’apprendre et ai de très bon mentors. Dans le cas d’un homme dont les décisions engagent la Nation en revanche…

PS: Je suis d’une impolitesse… Mes meilleurs voeux pour l’année 2016 à la poignée de fidèles qui lisent encore ce blog. Puisse-t-elle nous être agréable, puissent nos chemins respectifs éviter bombes et kalashs (vu le monde dans lequel nous vivons, ce n’est malheureusement plus un voeux extravagant!) et puissé-je bloguer un peu plus cette année. Vu que j’ai fermé tous mes comptes sur les réseaux sociaux pour six mois et que je suis un procrastinateur, je suppose que je vais devoir bloguer pour ne pas faire les choses obligatoires à temps 🙂

Émile Sombel Sarr

Posted in Sénégal, Vie quotidienne by hadyba on février 16, 2014
I had not thought death had undone so many.
Sighs, short and infrequent, were exhaled,
And each man fixed his eyes before his feet.
T. S. Eliot

Hier, avec une vingtaine d’étudiants et trois collègues, nous avons fait trois heures de route pour présenter nos condoléances dans un village près de Fatick. Un de nos étudiants, Émile Sombel Sarr est décédé samedi dernier. Nous tenions à y aller, à voir sa famille et à leur dire que leur fils appartenait à une communauté pour laquelle il comptait et surtout que la bonne éducation qu’ils lui avaient donnée en avait fait quelqu’un de bien malgré que sa vie ait été courte. J’espère que notre déplacement a pu les réconforter un peu. Nous avons trouvé une famille extrêmement modeste dont la douleur était très digne. En partant, j’ai un peu discuté avec son frère qui semble-t-il s’en est occupé pendant sa dernière semaine de vie. Il m’a confié qu’ils n’avaient aucune idée de certaines des choses que nous avons dites sur Sombel et que ce qu’il regrettait le plus, c’est qu’il n’ait même pas un neveu auquel se raccrocher.

Le décès de Sombel a été un choc pour nous tous. L’une des raisons en est qu’il venait de réussir le concours de la Fastef qui est la faculté de notre université qui forme les futurs professeurs pour l’État du Sénégal. Il avait donc, malgré les embûches de l’UCAD, obtenu un master en philosophie et était à une année d’un vrai salaire et d’un boulot à vie. Dans un pays comme le Sénégal, où la solidarité nationale est une vaste blague et où la pauvreté est endémique, c’est quelque chose d’important. Voir tous les efforts investis par Sombel et sa famille anéantis au moment où ils semblaient sur le point de produire leurs fruits est une horreur.

Il se trouve que je ne connais pas (encore) la plupart de mes étudiants. Je ne les ai pas côtoyés au Département et je viens tout juste d’arriver à la Fastef. As it happens, Sombel était l’un des rares que je connaissais. Je l’avais un peu aidé pour son travail de master quand j’étais au Département de philo et 2012. Il avait proposé un projet de recherche sur le mind body problem et son directeur m’en avait sous-traité le suivi. C’était d’abord un étudiant attachant : il avait un accent sérère très fort et très agréable qui fait qu’en l’entendant parler on avait toujours un petit sourire. Je l’ai (encore) interrogé en classe il y a deux ou trois semaines et avant même qu’il ouvre la bouche j’avais cette joie anticipatrice.  En travaillant avec lui en 2012, j’avais eu l’impression d’un étudiant sérieux et ambitieux. En tout cas aussi ambitieux que je l’étais à son âge. J’avais fait un projet sur le même thème exactement que Bachir m’avait fait envoyer à Pascal Engel. À Sombel, je m’étais retrouvé à faire les mêmes critiques que Pascal Engel m’avait faites : le projet était trop vaste. Il fallait choisir un minuscule point où se nouaient les problèmes et travailler dessus.

Une discussion que nous avons eue avec les collègues est celle de tous les obstacles que cet étudiant avait franchies pour devenir ce qu’il était. Il est né dans un petit village d’un pays très pauvre et très inégalitaire. Dieu seul sait quelle école primaire il a fréquentée. Il a du aller dans la plus grande ville voisine pour le collège et le lycée puis il est arrivé à Dakar pour faire ses études dans une université surpeuplée aux enseignants indifférents ou débordés. Notre système d’enseignement est devenu une mascarade depuis la fin des années 80 avec à tous les niveaux des enseignants sous qualifiés et sous payés. Venant du milieu dont il venait, il était improbable que Sombel ait bénéficié des avantages dont les gens comme moi -qui étions fils d’instituteurs voire plus- ont pu bénéficier pour naviguer dans ce système. Il avait pourtant réussi à y survivre et à en être diplômé.

Je fais désormais parti des vieux cons et mes collègues et moi nous plaignons souvent que nos étudiants sont « nuls » ou qu’ils « n’ont pas le niveau ». La plupart de mes collègues ne le disent jamais aux étudiants se contentant soit de leur donner de mauvaises notes, soit d’adapter leurs exigences à ce qu’ils croient être le niveau de la classe. Je mets un point d’honneur à dire à mes étudiants exactement ce que je pense de leur niveau. Je ne leur dis pas qu’ils sont « nuls » (ils ne le sont pas et pour la plupart, ils ont une qualité que peu de gens ont: ils sont extrêmement motivés: ce sont des survivants) mais je leur dis qu’il y a des choses qu’ils auraient du savoir mais qu’ils ne savent pas. J’essaie d’être aussi précis que possible sur ce dont j’estime qu’ils doivent le savoir et j’essaie de les aider à acquérir ce savoir. Si nos étudiants ne sont pas aussi bons qu’ils le devraient, ce n’est pas leur faute. C’est que collectivement, en tant que société, nous les avons laissé tomber. Les gens qui réussissent actuellement dans notre système scolaire sont des gens qui se meuvent dans ce système accompagnés de privilèges dont ils ne sont même pas conscients. Les gens comme Sombel qui n’ont pas bénéficié des mêmes privilèges mais qui sont arrivés s’en sortir à l’université sont largement plus méritants que moi. Mon rôle en tant qu’enseignant est de les respecter suffisamment pour leur dire la vérité et les inciter à combler les trous que le système laissé dans leur éducation. Ce qui est terrible pour nous avec le décès de Sombel, c’est que nous qu’il avait déjà montré était suffisamment motivé pour dépasser tous les obstacles. C’est vraiment une perte énorme pour notre communauté.

Happy 2014

Posted in Vie quotidienne by hadyba on décembre 31, 2013

L’on pourrait penser que ce blog est mort mais il ne l’est pas encore. Il est victime d’une maladie assez grave: le syndrome de dispersion du blogueur. Ne vous inquiétez, il va s’en relever en 2014. En 2013, j’ai vécu des choses soit trop graves, soit insuffisamment énervantes pour que je les blogue. La bonne nouvelle est que presque deux ans après avoir soutenu ma thèse, je sais désormais que je reste à Dakar pour les siècles et les siècles à venir. J’ai un poste à la Fastef (Faculté des Sciences et Technologies de l’Enseignement et de la Formation) de l’UCAD (Université Cheikh Anta Diop de Dakar). L’autre bonne nouvelle est qu’avec quelques amis nous avons créé un Think Tank (le think tank Ipode www.thinktank-ipode.org, centré sur le Sénégal) qui commence à produire pas mal de textes de qualités. Je ne voulais pas vraiment en parler avant que nous n’ayons des choses à montrer. Je suis plutôt fier de ce que nous avons fait en une  année et nous avons un programme prévisionnel assez excitant pour l’année qui arrive.

2014 sera donc une année à la fois stable et passionnante pour moi. Je souhaite qu’il en soit de même pour vous tous. Que ceux qui vous sont chers se portent à merveille, que vous ne soyez pas trop pauvres et surtout que vous soyez heureux quelles que soient vos circonstances particulières. Souvenez-vous de cette sage parole de Dumbledore: « Happiness can be found even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light. »

Je ne formule généralement pas de résolutions pour la nouvelle année mais j’en ai une cette fois: c’est d’écrire plus, dans tous les domaines et donc également sur ce blog. J’espère que vous m’aiderez à la tenir. En attendant, puisse 2014 vous apporter plein de belles surprises.

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Témoignage pour ETR

Posted in France, immigration, Vie quotidienne by hadyba on avril 23, 2012

En janvier dernier, j’ai écrit un témoignage sur mes tribulations préfectorales à la demande d’un chercheur de notre labo qui intervient dans le Think Tank En Temps Réel. Ce témoignage, ainsi que celui d’un post-doc américain, a été publié d’abord dans les Cahiers d’ETR  puis sur Rue89.com. Étant donné que, pour des raisons totalement compréhensibles,le texte a été raccourci, je vous mets ici en intégralité mon témoignage originel:  TemoignageETRFinal (pdf). Sans le texte intégral, on ne comprend pas bien par exemple pourquoi j’éprouve le besoin de préciser que je suis noir. Ce d’autant moins que ma photo est juste à coté 😉

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Docteur

Posted in Vie quotidienne by hadyba on mars 12, 2012

J’ai oublié de vous signaler que je suis officiellement Docteur en Sciences Cognitives depuis vendredi dernier en fin d’après midi. Le principal changement que cela a produit en moi est une migraine qui a duré tout le weekend. Tout ça pour ça!

 

Invitation soutenance

Posted in Philosophie, Vie quotidienne by hadyba on mars 6, 2012

Je suppose qu’il y a des évènements que l’on se doit d’annoncer sur son blog…

Je soutiens ce vendredi 9 mars à partir de 14h15 ma thèse de doctorat et vous y êtes cordialement invités. La soutenance aura lieu en Salle 236 à l’École Normale Supérieure, 29 rue d’Ulm 75005, Paris.

Si vous débarquez vers 18h, vous participerez sans doute au moment le plus important de la cérémonie i.e. le pot.

Sérieusement, vous devriez venir parce que je risque de quitter la France dans les (deux) mois qui viennent et ça me fera plaisir de voir/revoir les lecteurs de ce blog.

Je vous mets ci-après l’annonce officielle avec titre, jury et résumé.

….

Vous êtes cordialement invité à la soutenance de la thèse de M. Mouhamadou el Hady Ba intitulée :

« L’interface Langage/Pensée »

La soutenance aura lieu le vendredi 9 mars 2012 à partir de 14h 15 en Salle 236 à l’École Normale Supérieure, 29 rue d’Ulm 75005, Paris.

La thèse sera défendue devant le jury composé de :

  • M. Alain LECOMTE Professeur de Sciences du Langage à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis
  • Mme Gloria ORIGGI Chargée de Recherches au CNRS
  • Mme Anne REBOUL Directrice de Recherches au CNRS Institut des Sciences Cognitives de Lyon
  • M. François RÉCANATI Directeur d’Études à l’EHESS. Directeur de la thèse
  • Mme Isidora STOJANOVIC Chargée de Recherches au CNRS

Résumé de la thèse :

Nous défendons la thèse selon laquelle le système linguistique de notre esprit encode des règles permettant de manipuler directement des représentations mentales dotées d’un contenu sémantique.

Après avoir justifié dans une partie préliminaire d’exclure de notre étude le langage des animaux non humains et établi la pertinence a priori d’une dichotomie système linguistique/système conceptuel, nous procédons en trois étapes.

Nous explorons d’abord la vision des formalistes du début du XXe siècle qui soutenaient que les langues naturelles étaient un masque pour la pensée. Nous y voyons une impasse dont il y a deux échappatoires possibles. La première, empruntée par Montague et Lewis, pose que la réalisation du projet frégéen passe par l’introduction de nouveaux outils logiques. Nous lui reprochons son désintérêt pour la plausibilité cognitive. Avant que d’être des structures mathématiques, les langues naturelles sont des émanations de notre psychologie. Il faut donc intégrer la description logique de nos langues naturelles et celle de notre appareillage cognitif si l’on veut fournir une théorie de l’interface langage/pensée.

La seconde échappatoire est empruntée par Grice et a donné naissance à la pragmatique. Elle ne rejette pas la formalisation mais vise à la compléter avec une logique de la conversation. Cette logique intègre les productions linguistiques dans un cadre conversationnel et montre comment nous nous servons de règles générales de rationalité pour aller au delà des contraintes posées par le sens littéral. Quoique le cadre gricéen ait connecté le langage et la pensée, nous soutenons que cette connexion n’est pas suffisante pour nous donner une caractérisation satisfaisante de l’interface langage/pensée.

Dans la dernière partie de cette thèse, nous nous servons des travaux de Chomsky pour développer une théorie unifiée de l’interface langage/pensée dont nous montrons qu’elle rend compte des données neuropsychologiques concernant le traitement linguistique. Nous mettons à l’épreuve cette théorie en l’appliquant au problème des implicatures enchâssées et terminons en esquissant ses applications possibles en traitement automatique des langues naturelles, à la clarification de l’hypothèse du langage de la pensée et à la distinction sémantique/pragmatique.

 

Happy 2012

Posted in Vie quotidienne by hadyba on janvier 1, 2012

« Sou deween naré nakharé, yalla na melné daaw »*

J’espère que l’année qui s’achève n’a pas été trop désagréable pour vous. Je vous souhaite à tous une année 2012 bien plus agréable, enrichissante et positivement surprenante que 2011. Je vous souhaite également d’être en bonne santé et de partager les bienfaits de 2012 avec ceux qui vous sont chers.

Je ne sais pas vous mais moi j’ai trouvé que 2011 était somme toute une excellente année avec les révolutions arabes et la mort de Ben Laden. Une chose qui serait formidable, ce serait que cette année les arabes inspirent les peuples occidentaux et que ces derniers sortent de leur apathie pour renverser les ploutocraties qui les dirigent et qui détruisent notre planète. OWS me donne une pointe d’espoir mais j’avoue que je ne sais pas si les européens et les américains sont mûrs pour une démocratie réelle :-).

En 2012, il y a trois élections présidentielles qui me tiennent à coeur. Un scénario catastrophe serait qu’Obama perde, que Wade et Sarkozy se fassent réélire. Il me faudrait alors envisager sérieusement de changer de pays (La Tunisie?). J’ai cependant bon espoir que d’une manière ou d’une autre nous ferons dégager Wade et qu’Obama sera réélu. Je suis un peu plus réservé  pour NS mais dans le pire des cas, je négocierai l’asile politique au Sénégal pour mes amis français.

Encore une fois bonne année 2012 et puissent vos projets se réaliser.

….

* Formule rituelle wolof signifiant: « Si l’année prochaine doit vous être désagréable, puisse-t-elle être semblable à celle qui s’en va »

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Kindled

Posted in Vie quotidienne by hadyba on décembre 24, 2011

Ça fait presque deux semaines que j’ai décidé de remplacer ceci

par cela

 

Franchement, si comme moi vous lisez beaucoup de livres sans images, je vous le conseille. D’abord ça vous fera des économies. On a certains livres anciens gratuitement et (mais c’est surtout valable si vous lisez en anglais) il y a des auteurs dont vous pouvez acheter l’Oeuvre Complète à des prix absolument ridicules: par exemple j’ai acheté tout Trollope et tout F. Scott Fitzgerald à 2,99euros! Ensuite, on peut travailler dessus. Quand j’écris un texte, je peux me l’envoyer sur le kindle et le relire dans les transports. Je peux également mettre dessus les articles en pdf sur lesquels je travaille de sorte à les avoir avec moi. Je peux prendre des notes ou surligner un passage et via partager sur twitter ou facebook ou les récupérer sur mon ordi. Les dictionnaires intégrés font que j’accède à la définition d’un mot rien qu’en cliquant dessus. Enfin, L’expérience de lecture me parait exactement la même qu’avec un livre papier sauf que c’est toujours en noir et blanc ce qui n’est pas pratique pour les livres sur l’art mais bon… Dans l’absolu, on peut accéder à internet avec le kindle mais je n’ai même pas essayé de le faire. Je pense que l’intérêt de la liseuse, c’est de transporter notre bibliothèque et de pouvoir lire des livres sans remplir notre sac. Si je veux surfer, je vais utiliser un vrai écran ou au pire mon smartphone qui sont faits pour ça.

Contrairement à la liseuse de Sony, le kindle n’a pas une mémoire extensible et ne permet pas d’écouter de la musique. En vérité, j’ai pas mal hésité entre les deux mais finalement, j’ai choisi le kindle parce qu’il était moins cher et parce qu’il était plus facile d’acheter des ebooks sur amazon avec. L’écran du Kindle n’est pas tactile et n’est pas super pratique pour prendre de longues notes mais j’avoue que je suis assez satisfait qu’il ne soit pas tactile parce que ça évite les tâches de doigts et globalement, j’aime bien que la lecture ne soit pas trop interactive ce qui évite l’effet zapping. Ceci dit, je n’ai jamais été un grand preneur de notes. Dernière chose, quand on lit sur une liseuse, on réalise à quel point un ordi chauffe et est bruyant. La liseuse demeure totalement silencieuse et ne chauffe pas du tout. Apparemment ça consomme très peu d’énergie et une charge est censée durer 1mois avec 30min de lecture par jour. Je lis beaucoup plus mais n’ai pas encore eu besoin de recharger ma liseuse (reçue le 07/12 il me semble). Je pense qu’à l’avenir, j’achèterai bien moins de livres papier et vous conseille d’investir dans une liseuse si vous dévorez des livres.

PS: Je suppose qu’il faut que je précise que si ce post n’a pas été payé par Amazon, mon intégrité ne s’offusquera pas du tout si cette Noble Entreprise s’avisait de me faire un cadeau pour avoir mis ce blog au service de la mort du livre papier 🙂

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Rapport de Préfecture

Posted in France, immigration, Vie quotidienne by hadyba on décembre 23, 2011

Hier, j’ai fait la queue, debout presque tout le temps, de 9h30 environ à 15h25 pour pouvoir renouveler mon titre de séjour. J’estime que c’est une bonne journée parce que:

  1. Je n’ai passé qu’une heure de temps dans le froid et il ne faisait pas très froid pour un matin de décembre.
  2. Je ne me suis fait insulter par personne et mes différents interlocuteurs ont été polis
  3. J’ai reçu le papier que j’étais venu chercher

Un étranger en France se doit d’apprécier ces petites joies.

PS: La petite mesquinerie: en face de la préfecture il y un énorme parking gratuit mais strictement limité à 2H. Ça signifie juste qu’aucun étranger n’a le droit de s’y garer parce qu’aucun de nous n’est assez stupide pour s’imaginer qu’il rentrera dans la préfecture (même pour déposer ou retirer un papier) et en ressortira en moins de deux heures. On a beau croire au père Noel, il y a des choses qui sont impossibles.

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